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En 1692 eu lieu aux États-Unis le procès tristement connu des sorcières de Salem. L’Histoire a retenu bien des noms mêlés à cette affaire, mais il y a une personne qui n’est que très peu évoquée, quand elle n’est pas totalement oubliée des textes parlant du procès : Tituba. Tituba était une esclave noire, originaire de la Barbade, qui a été achetée par le révérend Samuel Parris pour sa femme et sa fille, et qui a été contrainte de les suivre à Boston puis à Salem, se retrouvant ainsi soudainement impliquée dans les événements qui devraient avoir lieu par la suite.
Dans Moi, Tituba, sorcière noire de Salem, Maryse Condé mêle habilement Histoire et fiction pour nous raconter la vie de cette jeune femme car en réalité, nous savons peu de choses de Tituba : à cause de son statut d’esclave, très peu de textes de l’époque la mentionnent. Qu’à cela ne tienne : Maryse Condé brode sur une partie de sa vie, fait des petits ajouts ici et là, lui prête un caractère opiniâtre et bienveillant et, ce faisant, lui rend un hommage fort, émouvant et vibrant.
Accusée de sorcellerie car elle était guérisseuse et maniait à merveille les bienfaits des plantes, science à laquelle elle a été initiée très tôt par sa grand-mère adoptive, Tituba est une femme qui m’a passionnée. Franche, passionnée, assumant son corps et sa sexualité, fidèle à ses principes, répondant à la haine par la gentillesse sans pour autant se laisser marcher sur les pieds, et surtout révoltée par l’injustice, ça a été pour moi un plaisir de la suivre et de voir son évolution. Elle restera sans doute une des femmes marquantes de ma vie.
Que dire de plus, sinon que j’ai adoré ma lecture ? Magnifique et bouleversant, Moi, Tituba... est un livre résolument féministe, où la haine de la femme, et plus globalement de la différence, sont dénoncées à grand renfort de phrases impactantes, de mots choisis avec minutie. J’en suis ressortie indignée, je me suis souvent sentie impuissante, mais ça été une lecture importante. Je vous la recommande fortement.
Pour compléter votre lecture, je vous conseille l'excellent épisode du podcast @lapoudretv qui y est consacré (SUITE EN COMMENTAIRES).
#bookreview
Magnifique Tituba. Née femme et noire au 17ème siècle, Tituba née du viol de sa mère, esclave destinée aux plantations de la Barbade.
Curieux destin que celui de Tituba. Après la mort de sa mère par pendaison pour s’être défendue face à la menace de son maître, l’enfant est renvoyée de la plantation, livrée à elle-même mais libre. C’est alors que son chemin croise celui de Man Yaya, sorcière guérisseuse et connaisseuse des plantes. Elle lui inculquera tout son savoir.
C’est ainsi que Tituba devient celle qu’elle est. Une femme entre deux mondes. Celui des vivants et celui des morts.
Par son mariage avec John Indien, esclave lui aussi, elle est amenée à quitter son île pour Boston.
Commence alors un long calvaire; celui des procès pour sorcellerie de Salem.
En 1692, pas moins d’une trentaine de femmes et d’hommes sont condamnés à mort et parfois torturés. Peur, ignorance et petite vengeance personnelle sont souvent derrière ces accusations infondées.
Tituba nous enseigne que le Mal n’est pas là où l’on croit.
Accusée de sorcellerie par les enfants du village manipulées par leurs parents, elle fera l’objet d’un procès sans commune mesure, victime avec tant d’autres femmes de la cupidité d’un village empêtré dans son puritanisme.
Maryse Condé, l’auteur, s’appuie sur les retranscriptions des procès, conférant ainsi à l’histoire ce triste accent de vérité.
Mais Tituba ne tombe pas. Soutenue par les esprits qui l’accompagnent, elle survie.
Là, la romancière imagine une fin digne de cette femme exceptionnelle.
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Historique, féministe et à la fois humain et démoniaque, ce roman dévoile les facettes de l’être humain dans ce qu’elles ont de plus lumineux et de plus sombres.
L’hypocrisie des religions, le racisme de l’homme blanc, la folie et les plus bas instincts de survie, tout y est et donne naissance à un roman inoubliable.
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